Fusain et encre sur Canson - Cadre 52 cm x 32 cm Le laboureur, fidèle ouvrier de la terre. Penché sur la charrue et son soc. Il ouvre la terre qui reluit au soleil. Dans le sol ouvert il creuse le lit des futures semailles. LE LABOUREUR Le semoir, la charrue, un joug, des socs luisants, La herse, l’aiguillon et la faulx acérée Qui fauchait en un jour les épis d’une airée , Et la fourche qui tend la gerbe aux paysans ; Ces outils familiers, aujourd’hui trop pesants, Le vieux Parmis les voue à l’immortelle Rhée par qui le germe éclôt sous la terre sacrée. Pour lui sa tâche est faite ; il a quatre-vingts ans. Près d’un siècle, au soleil, sans être plus riche, Il a poussé le coutre au travers de la friche : Ayant vécu sans joie, il vieillit sans remords. mais il est las d’avoir tant peiné sur la glèbe Et songe que peut-être il faudra, chez les morts, Labourer des champs d’ombre arrosés par l’Érèbe . J OSÉ -M ARIA DE H EREDIA, Les Trophées .