Max Jacob - Le funambule du verbe
Encre de Chine - sur Canson 40 cm x 30 cm |
Le dessin, je l'ai réalisé à la plume et à l'encre de Chine. Il est entouré de deux extraits de ses poèmes : "Rois mages deviendront prêtres" et "Un temple sans Dieu". Il convient de ne pas voir en Max Jacob qu'un funambule du verbe ou un acrobate du langage. Il est aussi l'homme de la transfiguration d'un vécu de malaise, voire de douleur.
Max Jacob passe toute sa jeunesse à Quimper, puis s'installe à Paris en 1901. Il fréquente Montmartre où il rencontre Picasso, Braque, Matisse, Apollinaire et Modigliani.
Juif de naissance, il se convertit au catholicisme et se fait baptiser à l'âge de 40 ans avec Picasso comme parrain.
Lassé de l'existence de vibrion qu'il ne peut s'empêcher d'y mener, Max Jacob quitte Paris en 1921 pour s'installer à Saint-Benoît-sur-Loire. Il s'y fixera durant les périodes 1921-1928, puis de 1936 à son arrestation en 1944.
Max Jacob écrira beaucoup à Saint-Benoît, ses oeuvres, des méditations religieuses et des lettres. Dès son arrivée, il écrit dans une première lettre datée du 24 juin 1921 et adressée à Roland Manuel: "Ma vue est bornée par un couvent déserté et une basilique en plein champ (monument historique) jaune et rose, énorme et plutôt assyrien ou égyptien que roman".
C'est là qu'il sera arrêté par la Gestapo le 24 février 1944, avant d'être déporté au Camp de Drancy, où il meurt d'épuisement deux semaines plus tard en dépit d'interventions tardives pour le faire libérer, dont celles de Jean Cocteau et Sacha Guitry. Max Jacob comptait parmi ses nombreux amis Jean Moulin. Son corps a été inhumé en 1949 à Saint-Benoît-sur-Loire.
Le 17 novembre 1960, il est déclaré officiellement "Poète mort pour la France".
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