Jacques Villeglé - La couleur déchirée
Collage - Encre de Chine - Effaceur - sur Canson 50 cm x 50 cm |
Artiste breton né en 1926 à Quimper et actuellement résidant temporaire à Saint-Servan, À la Libération, il s’inscrit à
l’École des Beaux-arts de Rennes, pour devenir architecte. Début 1945, il
rencontre Raymond Hains (1926-2005), originaire de Saint-Brieuc.
Ils se retrouvent à Nantes où l’animation du port leur donne envie de
filmer. Mais comment restituer
les sensations premières, même en peinture. Il en arrive à l’idée de l’appropriation. Il découvre le Paris de l’immédiat après-guerre. A partir des lacérations
d’affiches, des déchirures aux multiples couleurs, images du
délabrement, Villeglé commence à voir la ville se transformer en Musée. "En prenant l’affiche, je prends l’histoire."
Son œuvre devient une
mémoire de la société française, de l’après-guerre à aujourd’hui. De la
même façon que Balzac créa la comédie humaine, Villeglé observe toute une comédie urbaine où
les murs auraient pris la parole. De nombreux cinéastes de la Nouvelle
Vague feront également référence à Balzac : Claude Chabrol, Jacques
Rivette et François
Truffaut — également chapardeur d’affiches et de photos de cinéma
pendant son enfance.
Quant au flâneur, au XXe siècle, il devient surréaliste. Sur le chemin les objets lui font signe. Puis situationniste. Villeglé donne pour
titres les noms des rues, des numéros des maisons d’où elles furent
arrachées
Daniel Buren à dit : "L’originalité de Hains et Villeglé était de faire
de grandes peintures abstraites sans toucher un pinceau."
Pour voir et écouter Jacques Villeglé CLIQUER ICI
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