L'ivresse du swing
Quatre tableaux pour célébrer le swing et son "fendu" Boris Vian.
Pour les voir, cliquer sur : L'ivresse 1 - L'ivresse 2 - L'ivresse 3 - L'ivresse 4
Les quatre tableaux tiennent compte de l'observation du peintre Pierre Bonnard : "Le voisinage du blanc rend lumineuse les taches très colorées".
De 1910 à 1950, Harlem est un lieu où les gens de tous horizons, toutes couleurs et toutes classes se réunissent. Le Cotton Club présente des artistes noirs et accueille la riche clientèle blanche pendant que le Savoy accueille la clientèle plus modeste, à forte proportion noire.
La légende veut que : le 21 mai 1927, Charles Lindbergh vient de traverser l'Atlantique, le Big Hop. C'est à ce moment qu'un journaliste vient interviewer le meilleur danseur de l'époque Georges "Shorty" Snowden, pour savoir ce qu'il dansait. A court d'inspiration ou en hommage à "Lindy" (Charles Lindbergh), ce dernier répondit qu'il dansait le "Lindy Hop". En 1945, après la Libération, les troupes américaines vont exporter le swing en Europe et notamment en France.
C’est en 1950, alors que sa santé se dégrade, que Boris Vian écrit « J’ai lâché la trompette. J’aimais bien ça pourtant ». Faut-il que Vian ait un méchant coup de blues pour se détourner alors de son instrument fétiche. Depuis les années 30, il en pince pour la trompette et surtout pour sa version miniature, un cornet à pistons qu’il baptise affectueusement « trompinette ». A la nuit tombée après sa journée de travail, Vian l’embrasse à pleine bouche et fait danser ses longs doigts agiles sur les pistons. Il enfièvre ainsi les surprises-parties et se taille une belle réputation à force de se produire dans les bars et les clubs enfumés de Saint-Germain-des-Prés.
Boris Vian appartient au club des mordus du jazz et du swing. Il n’est pas féru de jazz, il en est fondu. Ce n’est pas un passionné, c’est un possédé. Le lecteur qui ne connaîtrait rien de la biographie de Vian mais qui a lu ses livres cultes (L’écume des jours, J’irai cracher sur vos tombes ou L’arrache-cœur) peut entendre, la musicalité de son écriture. La prose de Vian swingue. Il a le rythme dans la peau et son écriture bat le tempo. Il collabore à des journaux de jazz. Sur l’histoire, sur les origines, les courants, Vian est incollable, il y a en lui de la graine d’évangéliste du swing.
Avec l'arrivée de la guitare électrique, différents courants de danse naquirent, influencés par le swing, avec notamment le be-bop et le rock'n'roll. Le swing tombe en désuétude dans les années 1970, disparaissant presque complètement. Il faut attendre les années 1990 avant de le redécouvrir. De nos jours, on incorpore au swing des notions de danses plus modernes comme le hip-hop, le jazz moderne ou le West coast swing.
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Les quatre tableaux tiennent compte de l'observation du peintre Pierre Bonnard : "Le voisinage du blanc rend lumineuse les taches très colorées".
De 1910 à 1950, Harlem est un lieu où les gens de tous horizons, toutes couleurs et toutes classes se réunissent. Le Cotton Club présente des artistes noirs et accueille la riche clientèle blanche pendant que le Savoy accueille la clientèle plus modeste, à forte proportion noire.
La légende veut que : le 21 mai 1927, Charles Lindbergh vient de traverser l'Atlantique, le Big Hop. C'est à ce moment qu'un journaliste vient interviewer le meilleur danseur de l'époque Georges "Shorty" Snowden, pour savoir ce qu'il dansait. A court d'inspiration ou en hommage à "Lindy" (Charles Lindbergh), ce dernier répondit qu'il dansait le "Lindy Hop". En 1945, après la Libération, les troupes américaines vont exporter le swing en Europe et notamment en France.
C’est en 1950, alors que sa santé se dégrade, que Boris Vian écrit « J’ai lâché la trompette. J’aimais bien ça pourtant ». Faut-il que Vian ait un méchant coup de blues pour se détourner alors de son instrument fétiche. Depuis les années 30, il en pince pour la trompette et surtout pour sa version miniature, un cornet à pistons qu’il baptise affectueusement « trompinette ». A la nuit tombée après sa journée de travail, Vian l’embrasse à pleine bouche et fait danser ses longs doigts agiles sur les pistons. Il enfièvre ainsi les surprises-parties et se taille une belle réputation à force de se produire dans les bars et les clubs enfumés de Saint-Germain-des-Prés.
Boris Vian appartient au club des mordus du jazz et du swing. Il n’est pas féru de jazz, il en est fondu. Ce n’est pas un passionné, c’est un possédé. Le lecteur qui ne connaîtrait rien de la biographie de Vian mais qui a lu ses livres cultes (L’écume des jours, J’irai cracher sur vos tombes ou L’arrache-cœur) peut entendre, la musicalité de son écriture. La prose de Vian swingue. Il a le rythme dans la peau et son écriture bat le tempo. Il collabore à des journaux de jazz. Sur l’histoire, sur les origines, les courants, Vian est incollable, il y a en lui de la graine d’évangéliste du swing.
Avec l'arrivée de la guitare électrique, différents courants de danse naquirent, influencés par le swing, avec notamment le be-bop et le rock'n'roll. Le swing tombe en désuétude dans les années 1970, disparaissant presque complètement. Il faut attendre les années 1990 avant de le redécouvrir. De nos jours, on incorpore au swing des notions de danses plus modernes comme le hip-hop, le jazz moderne ou le West coast swing.