Nijinski - L'étoile de la modernité
Acrylique - Pâte à relief - Encre - Toile 60 cm x 80 cm - Coffre américain - VENDU |
Il est l'auteur d'un système de notation de la danse. On a pu ainsi reconstituer certaines de ses chorégraphies, dont L'Après-midi d'un faune et une partie du Sacre du printemps.
Danseur étoile des Ballets russes de Serge de Diaghilev, Vaslav Nijinski fut le brillant maître d'œuvre de la rénovation du ballet classique.
Le 29 mai 1912, il fait ses débuts de chorégraphe avec l'Après-midi d'un faune, dont les postures hardies provoquent un premier scandale. Refusant le brio technique, qui a fait sa gloire d'interprète, et l'esthétique conventionnelle de la danse classique, il laisse tomber la conception même du mouvement. La modernité qu'il tente d'imposer est trop en avance sur son temps.
Le Sacre du printemps est en 1913, à l'histoire de la danse ce que fut Hernani à l'histoire du théâtre, il inspirera certains des plus grands chorégraphes du XXème siècles, notamment: Mary Wigman, Maurice Béjart, John Neumeier, Pina Bausch, Mats Ek ...
Avec Le Sacre du printemps, Nijinski décortique les positions classiques : les danseurs ont les pieds rentrés et les genoux pliés. Le moderne s'impose en pleine tradition du ballet russe.
La chorégraphie de Nijinski surprit le public parisien au Théâtre des Champs-Élysées à tel point que, durant la première représentation, un fort tumulte régna, accompagné de cris et d'altercations. La pièce ne put être poursuivie qu’après l’intervention de la police.
Ses Cahiers, rédigés en six semaines pendant l'hiver 1918-1919, sont un document sur l'homme, porté aux accès de mysticisme, et sur le danseur, que Béjart nommera le « clown de Dieu » dans un ballet de 1971. « Je suis Nijinski qui meurt quand il n'est pas aimé » y avait-il écrit.